Premièrement, c’est classe. Deuxièmement, c’est propre et hightech. Troisièmement, le chat est le roi, et juste après c’est l’invité. J’ai tellement kiffé la vue du salon qu’ils ont nettoyé la baie vitrée suite à une « petite » tempête le lendemain, pendant que je prenais ma douche, pour me faire la surprise et « que je puisse mieux profiter de la vue ». Adorable.
La condition sinequanone pour que j’aille à Tromsø était de trouver un couchsurfeur, étant donné que même « l’auberge de jeunesse » coûte l’équivalent de 50 euros, et que par -5, je ne dors pas dehors. Après 5 refus, j’avais presque renoncé à monter au delà du cercle polaire, quand Alex, un marin norvégien pure souche, m’a gentiment répondu « welcome ».
Il vit sur la deuxième île de Tromsø, au rez de chaussée d’un immeuble construit en U qui donne direct sur la mer, avec une partie des apparts sur pilotis. Why not, c’est classe ! Depuis le salon, on voit passer le célèbre express côtier Hurtigruten, que je prendrais peut-être un jour si je reviens en Norvège. Quand je suis arrivée, il m’a proposé une chambre, toute petite confortable, ou le canap du salon, en me faisant bien comprendre que c’était une coloc de mecs, que si je voulais de l’intimité la chambre était mieux, car sinon j’allais être réveillée par les travailleurs du matin. Peu importe, quitte à être réveillée, autant que ce soit en face de la baie vitrée du salon et de la vue fantastique

Les massages de marin norvégien, c’est du costaud !
J’ai donc rencontré ses deux colocs, Darmo l’Estonien et Michal le Tchèque, le lendemain à 6 heures du mat, quand ils sont venus faire du café. On avait tous les 3 la tête en vrac, c’était plutôt marrant, d’autant plus que l’Estonien a travaillé un an au Havre, et donc parle un peu français. Ils sont tout deux charpentiers, et ont connu Alex le Norvégien… via couchsurfing !
Au final, je suis restée 4 jours avec Alex, Darmo et Michal, j’ai dormi 4 nuits sur le canapé avec Borris le chat (deux R à la russe), j’ai adoré nos repas très « auberge espagnole » avec Alex et Michal qui parlaient norvégien, Darmo et moi français, Michal et Darmo une langue qui ressemblait au russe, et tous les quatre, anglais ! Le tout avec une bière locale, la Mack, avec un petit renne sur la cannette 🙂 Une nuit blanche en boîte de nuit plus tard pour marquer mon départ et car Alex tenait absolument à me montrer pourquoi sa ville est appelée « le petit Paris du Nord », une rencontre et une petite prédiction de mon avenir par une sorte de « chamane » same (ou samie) (peuple nomade de Laponie, éleveurs de rennes, dont beaucoup ont été contraints de se sédentariser pendant la seconde guerre mondiale), et c’était l’heure du départ… Failli louper mon avion pour cause de yeux pas en face des trous et de trottoirs gelés (j’ai un bleu de forme parfaitement rectangulaire sur la fesse droite, merci le téléphone portable), mais ça valait la peine de profiter de Tromsø et de mes hôtes jusqu’à la dernière minute.