Dans la même rue pavée, au coeur de la vieille ville de Tallinn, on peut trouver côte à côte une ambassade, un club de striptease, une boutique de broderie traditionnelle au point de croix ouverte jusqu’à 22 heures, un restaurant médiéval, un magasin de souvenirs kitch (genre des poupées russes à l’effigie de Poutine ou de Mickey…), un atelier d’artiste avant-gardiste, une maison vieille d’au moins 5 siècles complètement en ruine, et un bar / boîte de nuit qui diffuse jusque dans la rue une musique entre truc russe et bollywood.
En même temps je vous dis ça avec une photo qui ne montre rien de tout ça, donc vous n’êtes pas obligés de me croire 😉 Juste c’est ce que j’ai entraperçu quand je suis sortie la nuit dernière, et je n’avais pas pris mon appareil.
Pour rentrer, j’ai eu la mauvaise idée de prendre un taxi. Le chauffeur avait beau être plein de bonne volonté pour lire l’adresse de l’hôtel, il était complètement myope. Enfin disons que je préfère me dire ça, ça lui donne une mini-excuse pour avoir griller trois feux rouges en 3 km. Sa Mercédès faisait un bruit épouvantable mais bizarrement assez familier… Quelques freinages plus tard, j’ai compris : c’était le même bruit que faisait ma ZX juste avant que je ne sais plus quelle courroie me lâche sur une aire d’autoroute.
Finalement, le chauffeur a trouvé l’adresse, j’ai laissé un petit pourboire en me souvenant du devis de mon garagiste, j’ai retrouvé la clé de ma chambre, j’ai dormi, j’ai pas entendu le réveil, j’ai loupé le petit déj alors que pour une fois il était inclus dans le prix de la nuit, j’ai acheté un faux croissant aux raisins, et je suis retournée voir la mer. C’était toujours la Baltique.