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Prendre l’avion avec un plâtre : en pratique

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Islande

Article hors-sujet, mais étant donné que j’ai eu du mal à trouver des témoignages sur ce sujet précis, partager mon expérience peut servir à d’autres 😉 Je me suis fracturée le péronet (fibula) avec un arrachement du ligament. Quatre semaines après l’opération, j’ai pris l’avion avec la jambe dans le plâtre, de Reykjavik, pour aller en vacances-convalescence en France (il ne s’agissait absolument pas d’un rapatriement, et j’avais le feu vert médical pour voyager avec le plâtre). Ce déplacement a nécessité une organisation spécifique avant, pendant et après le voyage en avion avec un plâtre.

Avant de prendre l’avion avec un plâtre :

  • Fendre le plâtre : le plâtre doit être scié des 2 côtés sur toute la longueur. La procédure a été réalisée à l’hôpital, la veille de mon départ en avion. Puis des lanières et des straps sont installés pour maintenir le plâtre fermé. **
  • Prendre des anti-coagulants : mon médecin m’a prescrit des injections pour éviter la formation de caillots de sang et donc des thromboses. Trois injections, dont une la veille du départ. **
  • Réserver une assistance à l’aéroport : lors de la réservation du billet d’avion, toutes les compagnies proposent de réserver une assistance spéciale, pour disposer d’une aide et d’un fauteuil roulant. Indispensable pour éviter de marcher de longues distances dans l’aéroport. Personnellement je pouvais me déplacer dans l’avion avec des béquilles.
    Cette assistance n’est pas assurée par la compagnie, mais par le personnel de l’aéroport. La « qualité » du service ne dépend donc pas si c’est une compagnie Low cost ou pas. Cette assistance doit être réservée 48h à l’avance, certains aéroports envoient même un questionnaire de confirmation. Ce service peut aussi être ajoutée après la réservation.

  • Réserver un siège spécial : bénéficier d’un peu plus de place pour les jambes, c’est un luxe accessible pour quelques euros supplémentaires, et très recommandé lorsqu’on voyage avec un plâtre : avoir la possibilité de positionner sa jambe à l’horizontale / en hauteur durant le vol permet de limiter la formation d’un œdème.
    Bon à savoir : la plupart des compagnies refuse d’avoir un passager à mobilité réduite (avec une jambe cassée, donc) sur les sièges à côté des issues de secours durant le décollage et l’atterrissage. Pourtant ce sont les sièges les plus confortables pour avoir le maximum de place pour les jambes / le plâtre. Il est donc possible qu’on vous déplace sur un siège « standard » au début et à la fin du vol. Mais lorsque l’avion est dans sa phase de vol, ça ne pose aucun problème d’être assis à côté des issues de secours et de s’étaler de tout son long.
  • Une lettre du médecin : spécifiant que vous êtes en état de voyager avec un plâtre. Selon d’où / vers où vous voyagez, demandez cette lettre en anglais (et non pas en islandais par exemple 😉 )

Voyager avec un plâtre en avion

Pendant le vol avec une jambe plâtrée

  • Desserrez les liens qui maintiennent le plâtre fermé : progressivement, en fonction du gonflement du pied.
  • étendez votre jambe / surélevez-la.
  • Faites votre injection d’anti-coagulant (si prescrit). **
  • Si le vol est long, allez marcher/ clopiner / béquiller.

Après le vol

  • Resserrez les liens du plâtre, plus ou moins progressivement en fonction de l’œdème qui se sera formé.
  • Faites votre injection d’anti-coagulant (si prescrit). **
  • profitez de vos vacances 🙂
fauteuil roulant prendre avion

En fauteuil roulant à l’embarquement

Mon expérience de voyage en avion avec une jambe plâtrée

J’appréhendais beaucoup de prendre l’avion avec un plâtre. J’appréhendais la douleur, mais aussi l’organisation. Au final, de pouvoir bénéficier d’une assistance fauteuil roulant rend le voyage ultra facile : quelqu’un vous assiste dès l’enregistrement des bagages jusqu’à l’embarquement, en passant notamment par le contrôle de sécurité. Niveau douleur, le décollage et le vol se sont très bien passés, j’ai senti la différence au moment de la descente à l’arrivée, mais c’était gérable. Côté œdème, c’était très gérable aussi et pas aussi imposant qu’anticipé. Pouvoir desserrer le plâtre pendant le vol apporte indéniablement plus de confort. Pour une durée de vol de 3h30, j’ai pu resserrer le plâtre à 100 % dans l’heure qui a suivi l’atterrissage.

** ATTENTION : cet article est écrit en fonction de mon expérience, et toutes les mentions médicales sont bien sûr liées à mon cas personnel / ma fracture / mon suivi médical. Consultez votre médecin avant de prévoir votre voyage.

Si vous avez d’autres conseils pour voyager en avion avec une jambe plâtrée, n’hésitez pas à partager votre expérience en commentaires, ça peut servir à d’autres 🙂

3 thoughts on “Prendre l’avion avec un plâtre : en pratique”

  1. Jennifer dit :

    Faut il retourner à l hôpital d arrivée pour refermer le plâtre après le vol?

    • Non, il suffit de le refermer et de le maintenir fermer avec les lanières ou du sparadrap. En tout cas dans mon cas ça s est passé comme ça 🙂 au total je suis restée 2 semaines avec le plâtre fendu mais maintenu fermé avec les lanières. J ai repris un avion retour, et je suis simplement retourné à l hôpital pour qu ils enlèvent le plâtre tout entier (comme c était prévu). Le voyage et le fait de fendre le plâtre n ont rien changé au « calendrier » de ma convalescence.

  2. Madame Dree dit :

    C’est le genre d’article super intéressant car c’est le genre de chose qu’on se demande et pour lesquelles on trouve peu d’informations ! Merci pour ton partage.
    J’espère que ta jambe va mieux désormais ! 🙂

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